Etude Pierre-Marie Guihard, service de numismatique du CRAHAM (UMR 6273)
Une activité métallurgique est attestée en limite du périmètre urbain occidental, par la mise en évidence de la paroi et de la sole d’un four, associées à la découverte de 33 fragments de moules en terre cuite dont certains conservent encore des rebuts de coulée en alliage cuivreux. Les premières constatations chronologiques situeraient l’activité au début du Haut Empire romain
Les moules se présentent sous la forme de plaques d’argile assez épaisses dotées d’alvéoles à ouverture circulaire grossièrement alignées. Plus intéressant encore, ces moules dits « à alvéoles » sont connus sur de nombreux sites du monde celtique et sont généralement interprétés comme étant des moules à couler des flans pour la frappe de monnaies. Ces moules sont connus dans une série d’établissements celtiques tardifs (Bibracte, Manching, Titelberg, Villeneuve-Saint-Germain) ou augustéens (Bavay, Reims) ; elles auraient servi de moules à flans monétaires ou, plus probablement, de creusets-lingotières dans des ateliers d’orfèvres.
Il semblerait que les moules d’Alauna aient été utilisés pour la confection d’objets de parures. A ce titre, leur découverte est particulièrement précieuse pour appréhender l’un des chapitres de la vie artisanale et économique de l’antique cité.