Histoire

Repères géographiques

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Repères chronologiques

-150 > -25 : Plusieurs occupations gauloises sont attestées sur le plateau de la Victoire dont une grande ferme à l’emplacement actuel du centre commercial Leclerc

Évocation de la ferme de la Victoire (emplacement actuel centre commercial Leclerc) – aquarelle D. Lepoittevin (droits réservés)

-25 > 50 : Fondation et développement de l’agglomération antique d’Alauna. Planification urbaine selon un quadrillage de rues couvrant une vingtaine d’hectare. Construction du sanctuaire comprenant un fanum pour temple principal, mais également du centre administratif et politique (forum), de thermes et des premières grandes demeures (domus) au cœur de la ville.

50 > 100 : Programme d’embellissement, de monumentalisation et d’accroissement de la ville avec entre autre la construction des thermes du Bas-Castelet à la sortie nord, et celle du théâtre du Castelet à la sortie est. Agrandissement du sanctuaire et remplacement du fanum par un temple de type gréco-romain. Implantation de grandes demeures (domus) à la périphérie du centre urbain.

100 > 250 : Période d’apogée du fonctionnement de la ville. La surface de l’aire urbaine dépasse alors les 45 hectares. Un grand édifice public marque la sortie de la ville au sud (sous la chapelle de la Victoire). De nombreux artisanats, notamment le travail du fer et du bronze, sont attestés pour cette période.

Évocation d’Alauna à son apogée (100/250) – aquarelle D. Lepoittevin (droits réservés)

250 > 300/350 : Stagnation et amorce du déclin de la ville qui se manifeste par les premiers abandons d’édifices publics, notamment les thermes du Bas-Castelet et le théâtre du Castelet.

Entre 300/350 et 400 : Alauna s’éteint progressivement. La ville se vide et les abandons se multiplient. Tous les grands édifices publics (sanctuaires, forum, thermes…) sont probablement en ruine.

Au cours du Ve siècle, de rares indices (monnaies et céramiques) montrent une faible fréquentation ou occupation sans doute en relation avec des activités de démontage des édifices pour la récupération des matériaux.

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SOURCES ÉCRITES

Alauna est citée dans deux sources antiques : la Table de Peutinger et l’itinéraire d’Antonin.

La table Peutinger, connue aussi sous le nom de « Table Théodosienne », est une copie médiévale d’une carte romaine réalisée vers 350, elle-même déjà une copie d’une carte réalisée vers 12 de notre ère. Cette carte recense les routes et les villes principales de l’Empire romain. Pour en savoir plus

Extrait de la table de Peutinger

L’itinéraire d’Antonin est un itinéraire daté de la fin du IIIème siècle de notre ère. Il recense les villes-étapes de l’Empire romain et les distances qui les séparent.

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Pour aller plus loin

  • Alauna, chef-lieu de civitas ?

La question du statut d’Alauna, en tant que possible chef-lieu de civitas, est largement débattue depuis 3 siècles. Les études actuelles proposent une coexistence de deux chefs-lieux, Alauna et Constantia (Coutances), qui auraient fusionnés à la fin du IIIe/début IVe siècle dans le cadre des grandes réformes territoriales. Pour en savoir plus

  • Approche linguistique et toponymique

Les significations données au nom Alauna pourraient être réduites à trois : soit il s’agit d’un hydronyme (nom de rivière) ; soit c’est un oronyme (nom topographique désignant un relief) ; soit nous sommes en présence d’un théonyme (nom à caractère religieux ou sacré). Pour en savoir plus