Vestige partiellement visible

Historique des recherches
Implanté sur les marges nord-orientales de la cité antique, l’édifice a été fouillé pour la première fois 1695 par le Père Dunod.
Évocation des fouilles de 1695 – D. Lepoittevin (droits réservés) 2015, Fouille d’un contrefort – L. Jeanne (droits réservés)
Depuis, toutes les conjectures, des plus fantaisistes au plus sérieuses, puisent leurs sources dans le plan publié, en 1722, par Bernard de Montfaucon. Il est question d’un édifice en forme en fer à cheval, qui intègre la typologie des théâtres de plans gallo-romains.


Le site du théâtre a fait l’objet de sondages en 2015 dans l’objectif de recaler le monument dans un système officiel de coordonnées géographiques (RGF93) mais également de vérifier son état de conservation, son implantation topographique et son architecture. Les résultats permettent, pour la première fois, une réelle exploitation scientifique du monument, tant sur le plan spatial, qu’architectural.
Un édifice hybride
La superposition des données obtenues en 2015 avec le plan de 1722 a permis de soulever de nombreuses anomalies. S’il s’agit bien d’un plan de type gallo-romain, celui-ci dispose en revanche d’une scène peu développée et d’une orchestra relativement importante.

Ces nouvelles données remettent en cause la morphologie générale et les dimensions de l’édifice établies au début du XVIIe s. Comme l’avait déjà classifié P. Gros, l’édifice de spectacle d’Alauna présente les caractéristiques des édifices hybrides à arène, ou théâtres mixtes ou encore théâtres/amphithéâtres, et conjugue ainsi deux fonctions en un seul monument : l’orchestra servirait d’arène pour les jeux du cirque et l’estrade serait dédiée aux représentations théâtrales.
Ce type de théâtre mixte s’observe régulièrement dans les capitales de cités du nord de la Gaule.

